À
mon humble avis, ce film est un chef-d’œuvre, non pas de réalisations
techniques cinématographiques, mais sur un plan humain, sur ce que le film
critique et souhaite mettre en lumière. Il présente donc une famille américaine
typique, où chaque personnage incarne, à sa façon, l’antithèse du héros
traditionnel. On y voit des personnages tels qu’un grand-père sexué, désabusé
et cynique, une mère de famille abusée par la routine, qui évolue dans une
relation haine-amour envers sa famille, un adolescent nihiliste asocial qui
méprise ses proches, et une petite fille, Olive, qui désire devenir la
prochaine « Little Miss Sunshine » et ce, malgré qu’elle ne correspond pas aux
critères de beauté de ce genre de concours. Malgré tout, malgré les conflits
familiaux, les problèmes personnels de tout un chacun, le film nous laisse sur
une réflexion précieuse, empruntée à l’auteur Proust, à savoir que ce sont les
embûches, les épreuves à traverser et la souffrance inhérente à ces problèmes
qui construisent notre identité et qui font de nous ce que nous sommes. Et plus
important encore, le film démontre explicitement que les normes sociales
peuvent être malsaines.
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