L’élément
qui m’a d’abord captivé, voire fasciné, est l’esthétique donnée aux décors.
Cette adaptation de la pièce de Shakespeare, Titus Andronicus, se déroule dans
une atmosphère à mi-chemin entre l’Empire romain et l’Italie fasciste du XXe
siècle. De plus, l’aspect théâtral de la pièce n’est pas à négliger,
qu’il s’agisse du jeu des acteurs, plus près du jeu théâtral typique des pièces
de Shakespeare, ou de cette mise en scène jonglant entre des plans typiques du
cinéma et des plans fixes, en des lieux restreints, donnant l’illusion au
spectateur qu’il assiste à une œuvre théâtrale. Cette œuvre se situe donc,
encore une fois, à mi-chemin entre un long-métrage et une pièce de théâtre. Un
autre aspect intéressant du film est cette délicieuse propension à insérer
certaines références cinématographiques, ne serait-ce que le jeu d’Anthony
Hopkins qui rappelle son célèbre personnage d’Hannibal Lecter. Finalement, un
élément important responsable en grande partie du succès de ce film est cette
alternance déconcertante entre atrocité, beauté, poésie et folie.
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